Simon Pichot
Simon Pichot, prévôt de la maison des Compagnons du Devoir et du Tour de France de Villefontaine, nous parle de son parcours et de son poste.
En quelques dates
1987
date de son installation à Villefontaine
2008
date de son adhésion à « Lire et faire lire »
Mme Hrycenko, pouvez-vous nous raconter votre histoire avant d'arriver à Villefontaine?
Sabine Hrycenko : Je suis née le 14 avril 1938 à Audun-le-Tiche en Lorraine. Mes parents m’ont prénomée Fernande Casalli, et Sabine a été mon prénom de choix personnel, tout le monde m’appelle Sabine. Je suis issue d'une famille nombreuse, 2 frères et 4 sœurs, où mon papa avait à cœur de nous transmettre son goût pour les arts.
Alors vous êtes une artiste?
Pas spécialement, mais j’y suis sensible. J’ai commencé par apprendre le violon à 7 ans, mais surtout la couture. Mon papa m’avait dit tu vas coudre, je vais t’expliquer le fonctionnement de la machine à coudre et à 11 ans j’ai confectionné une veste pour ma petite soeur. Puis à 16 ans j'ai travaillé au cinéma de la ville. Mon frère étant gérant. Toute la famille avait un rôle à jouer: moi j'étais placeuse et vendeuse de bonbons, ma soeur caissière et mon petit frère était aide-opérateur.
Qu’est-ce qui vous a fait quitté votre Lorraine?
A 20 ans j’ai rencontré Georges, et nous nous sommes mariés. Puis notre épopée à commencé, je l’ai suivi au fil de ses différentes mutations pour le cabinet d'architecture pour lequel il travaillait. J’ai travaillé dans un atelier de confection chez des soeurs en tant que couturière. Ensuite notre fils, Michel Antoine, est né, puis nous avons déménagé en Suisse Romande en Gruyère où nous y sommes restés une quinzaine d’années. Je m’y suis énormément plu. Ensuite nous sommes arrivés en région lyonnaise à Tassin-La-Demi-Lune où mon mari et moi avons repris une entreprise d’engazonnement. Je m’occupais de la comptabilité, pendant que lui sillonnait la région pour avoir des marchés afin d’engazonner l’aéroport, le golf de l’Isle d’Abeau etc... Ayant une forte sensibilité architecturale, mon mari tombe amoureux d’une maison à Villefontaine au Domaine de la Terre, qu’il me fait rapidement découvrir et en 1987 nous quittons Tassin pour venir nous y installer. Et j’y habite encore!
Qu'avez-vous fait à votre arrivée ?
Au début je ne me plaisais pas du tout, je trouvais que ça faisait trop campagne. Mais je me suis installée en tant qu'assistante maternelle, j’ai découvert l'école et la vie de quartier que j'ai adoré. Ma maison est même devenue un site touristique! Puis après le décès de Georges en 2007, j’ai adhéré à différentes associations et ai commencé à avoir un planning très chargé.
Quelles étaient vos activités ?
J'ai commencé par du Scrapbooking dans une association à Ruy grâce à laquelle j'ai découvert le Phare. Je venais voir les autres usagers faire des collages de photos de leurs enfants et petits-enfants. de la marche une fois par semaine, j’y ai appris les echecs. je faisais même de la poterie! Le Phare (anciennement FAR) est vraiment un lieu que j’affectionne beaucoup et où l’on s’y sent bien. Puis je me suis également investie dans le CCAS. Je fais également partie de l’association des Anciens Combattants d’Afrique du Nord, en tant que veuve d’ancien combattant. En 2008 j'ai adhéré à l'association "Lire et Faire Lire".
Comment avez-vous connu cette association?
Je suis allée au forum des associations et j’ai rencontré une dame qui tenait le stand. J’ai demandé de la documentation. Je me suis inscrite j’ai suivi quelques stages de formation à Grenoble. Alexandre Jardin avait créer cette association pour lutter contre l’illétrisme et créer des contacts intergénérationnels avec des personnes de plus de 50 ans et des enfants de maternelle pour leur faire aimer la lecture. Nous rencontrons quelques fois des auteurs et avons la chance de discuter avec eux, un temps de lecture et un temps de partage . Mon objectif était plutôt de faire des activités avec des enfants et leur donner le goût de la lecture et j’en suis pleinement heureuse.
En quoi consiste cette activité?
Il s'agit de lire et faire lire des livres aux enfants. Au début nous avons des stages pour apprendre un peu les techniques de lecture ou nous aiguiller sur nos choix de livres. Ensuite la coordinatrice voit avec nous pour nous faire intervenir dans des structures. Quant à moi j'ai commencé avec l’école Jules Ferry, je connaissais très bien cette école et en plus je peux y aller à pied. J’ai lu avec des primaires et depuis 2009 avec des maternelles. C'est un riche échange intergénérationnel. Ce que j'aime, c'est faire partager le plaisir de la lecture. Quand je lis un livre, ils sont à l'écoute et j'adore plus que tout voir leurs têtes étonnées avec leurs yeux tout écarquillés quand ils découvrent un mot. Ils sont si drôles, ils m'apportent beaucoup. D'ailleurs c'est même devenu un jeu pour moi, je passe beaucoup de temps à la médiathèque de Villefontaine pour trouver des livres avec des animaux aux noms inconnus à leur faire découvrir. Je ne savais pas que j’aimais autant les enfants et le partage! C'est aussi un échange avec l'équipe éducative. Directrice, enseignants et Atsem, nous échangeons beaucoup et nous apprécions énormément. Un lien fort nous unit maintenant. Ça fait 11 ans que je suis intervenante au GS12 et je reste fidèle, je suis trop attachée à cette école!
Qu'aimez-vous le plus dans toutes les activités que vous faites?
Ce que j'aime le plus c'est créer du lien! Par exemple avec le GS12 j’ai vraiment une relation privilégiée. Tous les ans je leur écris un petit texte, une poésie, ou une chanson pour les remercier et je prends à cœur de les citer tous personnellement en leur trouvant à tous une particularité. Il y a deux ans, j’avais écrit « Et si le GS12 m’étais conté... ». Cette année c’est une petite chanson sur l’air de « à toutes les filles » de Didier Barbelivien. Et je trouve que les jeunes m'apportent beaucoup. Je vais également au Lycée Léonard de Vinci où je suis actrice pour les court-métrages des étudiants qui suivent la formation audio-visuelle. J'en ai déjà tourné 7, et c'est rigolo je n'ai presque que des rôles de méchants avc le recul. La réalisation m’aurait beaucoup plu je pense!
Et avec tout ça, vous avez un peu de temps libre?
Oui, je me garde le lundi, pour m’occuper de ma maison. J’aime écouter de la musique de Jazz classique en prenant un bon petit déjeuner. Mais je suis très active et j’aime l’être. J’arrive à me trouver du temps pour recevoir mes petits-enfants à Lille et également les recevoir chez moi en été! Je pars de temps en temps Charente Maritimes où je passe d’agréables moments avec ma soeur cadette et son mari! Je retourne également en Lorraine voir le reste de la famille toujours implantée là bas et cela me ressource pour affronter toute l’année!
Simon Pichot, prévôt de la maison des Compagnons du Devoir et du Tour de France de Villefontaine, nous parle de son parcours et de son poste.
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