Bonjour, vous êtes vice-championne du monde de Sanda. Pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Carla, j’ai 16 ans et j’habite à Villefontaine. J’étudie au lycée Léonard de Vinci en première STMG. Je fais de la boxe chinoise depuis 6 ans et j’ai aussi d’autres loisirs comme l’équitation.
Quelle sont les particularités de votre sport, la boxe chinoise ?
La boxe chinoise est une forme sportive du Kung fu, un art martial. Dans cette discipline, je pratique les techniques du Sanda et du Kempo. Le Kung fu traditionnel est un ensemble de mouvements et la boxe est une forme de combat sportif. Le Sanda mélange les mouvements du Kung fu en y ajoutant des coups de poings, coups de pied, projections et luttes. Dans le Kempo, les mouvements englobent le combat à distance et au corps, comme pour le Sanda, mais avec des prises au sol et des prises plus directes comme les projections ou les saisies. Ces deux catégories sont classées en sport de haut niveau.
Pour avoir ce niveau, vous devez enchaîner les entraînements ?
Effectivement, je m’entraine plusieurs jours par semaine environ 1h30 les mardis et jeudis au gymnase Alain Colas aux Roches, les mercredis au gymnase de Vaulx-Milieu et je fais aussi du renforcement musculaire en salle. Je pratique ce sport avec l’association villarde Xue Xiao kung fu.
Les entrainements débutent avec du renforcement musculaire, puis des exercices de boxe avec le sac et des sparring (petits combats entre membres du clubs).
Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ce sport ?
C’est en voyant mon petit frère faire du kung fu que ça m’a donné envie. Ma petite sœur a aussi suivi le mouvement.
Ce qui m’a plu dans ce sport, c’est de bouger et de prendre confiance en soi. C’est plutôt le côté sportif que le côté combat qui m’a donné envie.
En plus, au niveau du club, il y a une bonne ambiance avec un esprit d’équipe et de la solidarité entre les adhérents et le coach est très impliqué.
Que vous apporte la pratique de la boxe chinoise ?
Au-delà du combat, ce sport apprend le respect, que ce soit avec les coachs ou les personnes contre qui on combat. Par exemple, on salue les coachs et les adversaires au début et à la fin. La pratique de ce sport développe aussi la ténacité pour aller au bout du combat et la maîtrise de soi.
Pourquoi avoir choisi cette discipline de boxe en particulier ?
La pratique du kung-fu permet de découvrir plusieurs disciplines de combat comme le Sanda, le Kempo et bien d’autres. Nous avons la chance d’avoir un coach qui a pratiqué de nombreux sports de combat ce qui est très enrichissant pour nous, cela nous permet de découvrir d’autres techniques.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre catégorie et votre palmarès ?
Je suis en junior, une catégorie qui va jusqu’à 17 ans. Ma dernière victoire est celle de championne de France de Sanda grâce à laquelle j’ai pu participer au championnat du monde en Italie en mai dernier où je suis arrivée seconde.
Avant ça en 2022, je suis arrivée 1ere à l’open de France à Paris. En 2019, j’ai été championne du monde de Kempo en Espagne. Prochainement, je participe aux championnats d’Europe en Turquie puis, selon mon classement, aux championnats du monde au Mexique. Après mes 17 ans, je passerai dans la catégorie séniors.
Vous avez déjà un beau palmarès, comment en êtes-vous arriver là ?
Cela m’a demandé beaucoup d’entrainement. C’est le coach qui décide qui est prêt à partir en compétition. Il faut un certain niveau physique et mental car le but est aussi de gagner. Pour ma part, j’ai commencé les compétitions assez rapidement, seulement 1 an après avoir débuté.
Il y a une préparation spécifique pour les adhérents qui partent en compétitions. Les cours sont plus intenses, plus fréquents et en plus petit comité pour mieux travailler les techniques.
Comment préparez-vous un championnat ?
Avec beaucoup d’entrainement et en se disant qu’on va réussir. Il faut de la détermination. Il y a aussi une grosse préparation physique et mentale. Par contre sur place, on s’entraine moins car il y a du stress et on doit s’occuper des autres compétiteurs.
Et au niveau du club ?
Il y a d’autres adhérents qui sont aussi titrés dans le cadre du club, dans d’autres catégories. Le club a un beau palmarès qui lui permet d’être reconnu lors des compétitions.
Que diriez-vous pour donner envie aux lecteurs de découvrir ce sport ?
L’ambiance dans le club d’abord ! Il y a une bonne ambiance, un esprit d’équipe, pas de jugement ou de rivalité. On s’entraide et on progresse ensemble. Ça reste un sport ouvert à tous et pour tous les niveaux, en loisirs ou compétition. C’est aussi un sport qui détend : une personne peut pratiquer la boxe ou les kuens (mouvements sans contact physique / à mains nues ou avec des armes type couteaux…).
Tous mes remerciements à mon coach Dai et à l’ensemble de l’équipe pour tout leur soutien.
Carla Di Santo