Martin GOUDABLE

Je suis né à Lyon il y a 33 ans. Pour passer de Lyon à Villefontaine, il m’a fallu parcourir près de 45 000 km. Comment ? Je suis né à Lyon, j’ai grandi à Vienne, puis j’ai intégré une école de commerce lyonnaise spécialisée en gestion d’entreprise. En 2007, je suis parti au Danemark pour obtenir un master 1 en management de l’innovation et j’ai fini mes études à Paris, chez EDF, où j’ai mis en place une plateforme d’innovation participative, une sorte de boîte à idée numérique. En 2011, mon master 2 en poche, je suis allé mettre en place cet outil à Los Angeles, au sein d’une entreprise de bâtiment. 6 mois après, j‘ai été embauché à Lyon, en tant que consultant au sein d’une entreprise d’informatique. J’accompagnais des entreprises du CAC 40 à digitaliser leurs processus. En 2013, le patron de la boîte américaine m’a rappelé pour me proposer de prendre la direction d’une de ses entreprises qui était en difficulté économique. Cette entreprise se trouvait en Polynésie. A 25 ans, j’ai donc débarqué à Tahiti. Cette expérience m’a énormément appris : le management d’équipe, l’optimisation des stocks, la gestion des conflits, la comptabilité analytique, la plongée, les indicateurs de performance, l’importance de l’humain dans l’entreprise, les jeux de pouvoir, le surf, les leviers pour améliorer la trésorerie, la négociation... en résumé, la gestion d’une PME. 5 ans après mon arrivée, l’entreprise était rentable et nous l’avons revendue à un grand groupe polynésien.

Tahiti c’est le paradis, mais c’est aussi le bout du monde ! En 2017, j’ai décidé de rentrer en France pour me rapprocher de ma famille, des amis et me lancer dans la reprise d’entreprise. J’ai embarqué mon cousin, Etienne Didelot, dans l’aventure, et nous avons cherché la perle rare.

Tout d’abord, EBS est une entreprise du bâtiment : le secteur de notre coeur de métier à tous les deux. Nous avons tout de suite senti le potentiel de cette PME composée de 20 salariés, dont la taille humaine et l’esprit familial nous ont séduit. C’est la somme des personnes qui la composent qui font de cette entreprise une belle expérience ! Ensuite Villefontaine, car lors de nos recherches et de nos échanges avec la CCI, nous avions apprécié la dynamique entrepreneuriale du territoire. En 2019, lorsque nous avons repris l’entreprise, The Village venait d’ouvrir, et j’ai découvert que de nombreux projets allaient prendre forme. Enfin, la localisation de la ville me convient parfaitement : près de Vienne où j’habite, facile d’accès grâce à la sortie d’autoroute, près de Lyon, des montagnes... J’apprécie également l’esprit « village » qui règne ici, où toute le monde se connaît : lors de mon arrivée, j’ai rencontré les entrepreneurs de la commune en toute simplicité autour d’un café, un accueil qui me laisse un très bon souvenir !

Notre coeur de métier, c’est la maintenance immobilière en menuiserie et serrurerie. Nous sommes organisés en 2 grands secteurs : le public et le privé. Le secteur public, qui représentent 75 % de notre activité, est composé principalement des bailleurs. Nous travaillons avec 8 bailleurs sur le Nord-Isère, ce qui représente environ 80 000 logements sociaux. Nous effectuons pour leur compte toutes les opérations de maintenance liées à la menuiserie chez les locataires : volet bloqué, poignée coincée... Nous travaillons également avec les collectivités locales, dont la commune de Villefontaine, pour laquelle nous réalisons des travaux de remplacement de menuiserie. Le dernier chantier en date est celui du groupe scolaire Le Ruisseau (GS 13), où nous avons remplacé toutes les menuiseries, ce qui a permis d’améliorer nettement les performances énergétiques du bâtiment. Notre second secteur est ce que nous appelons le privé, composé d’entreprises et de particuliers. Il est différent dans le sens où nos prestations sont plus complètes : là où nous intervenons uniquement sur les menuiseries dans le public, nous proposons aux privés des offres qui vont de la maçonnerie (création de dalles, ouverture des murs..) aux petits travaux de reprise (peinture, électricité...) en passant, bien évidemment, par la menuiserie (pose de fenêtres, volets...).

J’ai surtout travaillé à la structuration interne, et à l’optimisation des process. Pour les bailleurs, j’ai mis en place un outil numérique qui permet de simplifier et d’assurer un suivi de toute la procédure de traitement des demandes, depuis le signalement du dysfonctionnement par le locataire jusqu’à la facturation finale. Je suis également sensible à la question environnementale : tous nos déchets sont triés, et le coeur de notre action, qui est la maintenance des menuiseries des parcs de logements, a pour objectifs de réparer l’existant, et non pas de remplacer par du neuf à tout prix.

Pour nos clients privés, je travaille actuellement au développement de nouvelles offres, qui seront lancées d’ici la fin de l’année. Un nouveau site Internet est également prévu d’ici la fin de l’année, avec un accès privé pour nos bailleurs, qui verront, eux aussi, leurs procédures se simplifier.